Une fois le bambou et les siyahs réalisés, il faut alors les assembler pour créer ainsi la structure de l’arc, le squelette sur lequel viendront se coller les cornes et le tendon.
Voici les différentes pièces à assembler. Nous commencerons par le renfort de poignée et ensuite les siyahs.
Après avoir poncé et dégraissé les pièces correctement à l’acétone, nous collons le renfort de poignée avec une colle acrylique (sensée être très résistante -100kg/cm²). Le tout est serré fortement avec des sert-joints le temps du séchage.
Étant donnée la forme complexe, les pièces sont loin de s’ajuster parfaitement, mais après séchage, la colle a résisté à la contrainte.
La méthode ancienne utilisait de la colle de collagène (tendon, peau…) qui est résistante, mais tout de même moins que la plupart des colles modernes.
Pour remplacer les sert-joints, on voit sur la vidéo Youtube du facteur d’arc coréen qu’une corde est serrée très fortement autour des pièces au moyen d’une sorte de manivelle en bois… système très ingénieux, il serait utile de tenter de reconstituer la forme, car le système est, semble-t-il, plus simple que les sert-joints et répartit la force sur l’ensemble du bois !
Ayant peu d’expérience en assemblage, nous réalisons une première découpe en V un peu plus étroite que nécessaire afin de laisser une marge de correction ultérieure.
Il faut alors regarder dans la fente entre le bambou et le siyah afin de poncer les parties qui se touchent afin d’augmenter la surface de contact entre les 2 pièces. Il est aussi possible de mettre de la craie d’écolier sur le bois pour mieux voir les endroits où les deux pièces se touchent.
L’un des côtés sera mieux réussi que l’autre ! … Espérons que l’ensemble tiendra suffisamment malgré tout.
Lorsque la surface de contact est maximale, les deux morceaux peuvent être collés. Un sert-joint assure le maintien des deux pièces. Nous utiliserons de la colle époxy afin de nous assurer d’une bonne résistance. Toutefois, la colle de collagène (peau, tendon…) devrait être suffisante puisque c’est ce qui était utilisé anciennement.
Voici le résultat après collage. Les siyahs sont légèrement vrillés l’un part rapport à l’autre, il faudra donc tenter de rectifier cela en collant les cornes.
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