Maintenant que les pièces sont assemblées, il manque l’élément qui permet à l’arc de résister en traction : une couche continue de tendon, matériau élastique et très résistant.
Le tendon séché a été acheté en abattoir, mais certains sites internet en vendent aussi. Il s’agit de tendon des pattes de cerfs, mais il est possible aussi de trouver du tendon dorsal, plus long et plat, mais plus difficile à extraire (beaucoup plus chère).
Dans ce cas, 4 morceaux de cartilage sont encore présents. Si vous arrivez à trouver du tendon non séché, il est alors possible de les retirer (enfin, il existe une vidéo YouTube où on le voit).
Le tendon sec est dur, brun-orange translucide et semble homogène. Il faut alors l’écraser afin qu’il s’ouvre et se décompose en plusieurs morceaux qui changent alors de couleur (blanc opaque). Dans notre cas, une enclume et un marteau léger (aux angles arrondis pour ne pas couper les fibres) semblent tout à fait convenir.
Une fois ouvert, il faut alors tirer sur chaque morceau pour les dégager les uns des autres.
La « coque » extérieure semble être qu’une composition différente, non fibreuse (nous avons préféré ne pas l’utiliser sur l’arc). Nous écrasons les blocs de cartilage, car aucune autre solution ne semble permettre de les extraire.
Chaque morceau doit être divisé en 2 en tirant dessous (trouver un endroit où les fibres sont dissociées). Il faut tirer assez fortement pour les dissocier tout en évitant de couper les fibres. Il semble qu’on les coupe moins en démarrant du centre des morceaux !
Lorsque le tendon est blanc, la séparation est généralement possible (partie basse sur la photo) si un morceau est encore coloré, il faut l’écraser à nouveau (partie haute).
Dans chaque tendon de patte, il y a un morceau en Y qui permet de dégager des fibres plus longues et plus facilement. À l’époque, peut-être n’utilisaient-ils que ce morceau!
Le principe est simplement de diviser chaque morceau en 2 qui seront divisés encore en 2, puis encore en 2… jusqu’à obtenir des fibres suffisamment fines. Nous nous arrêtons à un ensemble de fibres de 2 à 4 mm de large (sur moins d’1mm d’épais).
Il est toujours possible de rediviser en 2, puis en 2… mais à chaque fois, des fibres sont coupées, ce qui rend le travail de collage plus long (sans compter le défibrage). Le résultat collé serait par contre plus régulier certainement.
Voila le résultat pour un tendon. Cela prend environ 30 minutes par tendon. Il en faudra une dizaine sur l’arc.
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