Les siyahs sont les extrémités recourbées de l’arc servant d’encoche pour maintenir la corde, mais aussi de bras de levier lors de la tension de l’arc.
Les siyahs des arcs chinois se caractérisent par leur grandeur, voici la manière dont nous avons précédé.

21 siyah ancienL’arc de référence possède des siyahs en orne, ils sont réalisés en 2 parties au moyen d’assemblage en V. Le fil du bois est certainement différent pour les deux morceaux afin d’améliorer la résistance à l’angle en évitant de trop recouper de fibres.

22 branches ifN’étant pas experts dans les assemblages de bois, nous imaginons une solution alternative : trouver une branche dont la courbure suit naturellement l’angle des siyahs. Cela ne fragilisera donc pas cet endroit.
De même, étant donné qu’il est difficile de trouver de l’orme désormais, nous le remplacerons par de l’if qui, au grand malheur des facteurs d’arc, est rarement droit…

23 degrossissageAprès un premier dégrossissage à la plane (technique similaire aux arcs simples – voir articles les concernant), nous pouvons dessiner plus exactement les dimensions des siyahs selon l’arc de référence. Une marge est laissée pour les finitions ultérieures.

24 degrossisEn suivant les traits, nous terminons le dégrossissage. Il ne reste plus qu’à laisser sécher le bois pour terminer le travail. Les siyahs sont laissés plus longs au cas où durant le séchage le bois se fendrait. Cela facilite aussi le travail à la plane et la fixation sur l’établi.

25 siyahs poncésUne fois secs, les siyahs sont poncés à la machine électrique en rectifiant les ondulations laissées par la plane. Le renfort de la poignée est poncé également, mais la surface contre le bambou est travaillée de manière légèrement concave afin de correspondre avec l’arrondi du bambou.

 

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Texte, réalisation & photos : Fabien Houssin

CC BY-NC-SA 4.0