Le chat est certainement l’engin d’approche le plus classique. Il permet d’abriter un grand nombre d’assaillants avant l’assaut ou durant d’autres travaux d’approche. Engin uniquement défensif, de nombreuses autres machines dérivent du chat en y ajoutant des éléments offensifs pour battre en brèche ou mener l’assaut.

 

Histoire *

Le chat était déjà très utilisé durant l’Antiquité. Il sera redécouvert après la seconde moitié du XIIe siècle grâce aux livres anciens.

 

Utilisation

Le chat permet à un certain nombre d’assaillants de s’approcher facilement des murs en toute sécurité. Il peut donc être utilisé de deux manières :

  • Durant les travaux d’approche pour protéger efficacement les assaillants lorsqu’ils comblent les fossés ou qu’ils retirent des pièges… Une fois arrivé contre la muraille, le chat permettait aussi de protéger les travaux de désolidarisation du mur (afin d’en faire tomber un pan).
  • Juste avant l’assaut afin qu’un grand nombre de soldats puissent s’approcher de la muraille en toute sécurité. Une palissade pouvait alors être placée derrière le chat afin de permettre à d’autres hommes de partir à l’assaut lorsque le chat était contre la muraille.

 

Principe de protection *

Le principe du chat est simple : une toiture mobile qui protège des flèches et des pierres lancées par les défenseurs de la place forte. Il s’agit donc d’une charpente couverte d’un plancher qui sera lui-même protégé du feu par des peaux de bête ou en l’humidifiant.

Vu les coups endurés par le chat (lourdes pierres jetées de manière répétitive du haut des murs), il est possible que le chat était renforcé par du métal, des surépaisseurs des bois ou d’autres matériaux (terre, paille…)

 

Forme générale

La forme du chat peut varier : une toiture à deux versants, une ancienne barque trouvée à proximité du siège, un grand plancher porté par les soldats, une toiture avec protections latérales…

Face aux objets lourds lancés du haut des fortifications, il semble malgré tout qu’une toiture avec une pente importante avait plus de chances de dévier les projectiles et donc d’éviter de se prendre le poids de face (plus destructeur). Une pente devait aussi permettre de rejeter les projectiles hors de la machine, évitant ainsi de l’ensevelir par le poids qui s’additionne à chaque pierre.

La longueur de la tortue pouvait certainement varier afin de protéger une dizaine ou une centaine de soldats.

 

Variantes formelles

Le principe général du chat, uniquement défensif, sera adapté selon les besoins d’attaque en y ajoutant

  • un bélier (tortue bélière),
  • des trappes pour placer des échelles et donc y sortir une fois collé contre la muraille,
  • plusieurs niveaux de défense (beffroi),
  • des tonneaux sur un mat afin de placer des archers à hauteur des courtines (tonnelons),
  • une toiture plate ou un niveau supplémentaire pouvant abriter des archers durant l’approche (chat-château).

 

Moyens de déplacement *

Les protections les plus légères étaient certainement portées par les soldats s’y abritant. Toutefois, les chats les plus lourds étaient placés sur roues. Les soldats pouvaient donc pousser la machine plus aisément, mais les travaux d’approche devaient être plus importants.

Lorsque le chat transportait des soldats (plusieurs niveaux), un système de treuil ou de cabestan était certainement nécessaire pour déplacer la machine.

 

Contrer le chat

Les moyens de contrer le chat seront de le détruire en lui jetant des pierres du haut des murs (mâchicoulis, assommoirs, hourds) ou en plaçant une palissade devant le mur principal (braie).

Les défenseurs placeront aussi de nombreux pièges, rochers, creux et fossés dans le terrain afin d’augmenter le temps des travaux d’approche.

 

 

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